L’œuvre, la vie et le message de Tignous dix ans après

À Montreuil, dans le centre d’art contemporain qui porte son nom, hommage est rendu au dessinateur de presse assassiné, le 7 janvier 2015, dans les locaux de Charlie hebdo.

Publié le : 10 · 10 · 2025

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Il y a dix ans, Bernard Verlhac (alias Tignous) tombait sous les balles de fanatiques, avec plusieurs de ses camarades, dans le journal libre qu’ils avaient choisi. Aujourd’hui, son épouse, Chloé Verlhac (ils s’étaient rencontrés lors d’une fête de L’Humanité) est à l’initiative de l’exposition « Tignous manifeste », qui a justement lieu au Centre Tignous d’art contemporain de Montreuil.

« Une œuvre colossale de milliers de dessins »

« Dix ans que Tignous et ses dessins nous manquent, que Tignous me manque, écrit-elle en exergue. Il fallait que Tignous se manifeste ! » Elle poursuit en ces termes : « Il nous laisse une œuvre colossale de milliers de dessins, pour la plupart intemporels, avec pour certains la sensation qu’ils ont été couchés hier sur le papier »

Une myriade d’organes de presse 

Le fait est que Tignous, depuis les années 1970 et le journal Antirouille, destiné aux collégiens et étudiants, n’avait cessé d’imposer son trait incisif dans une myriade d’organes de presse, de L’Idiot international à L’Événement du jeudi, de L’Humanité à Marianne, en passant par La Croix, Fluide glacial, L’Équipe magazine, Télérama, Alternative libertaire, Politis, Rouge, etc. On lui doit aussi une douzaine d’albums de bande dessinées, des illustrations pour des livres de maints auteurs, ainsi que pour des jeux de rôles. 

« Lutter contre le fatalisme et l’indifférence »  

Chloé Verlhac s’est assurée la participation d’une vingtaine d’artistes et de personnalités de la vie politique et publique, qui « mettent en regard leur collection d’art contemporain avec les dessins de Tignous, afin que le dialogue perdure, pour lutter contre le fatalisme et l’indifférence ». Elle conclut par ces mots : « Réunir des gens autour d’un projet avec l’envie de partager, cela lui ressemble tellement ! »

Antoine Sarrazin

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