Surprise viennoise – Son nom était Oskar… avec un « K »

Nombreux sont les compositeurs qui ont sombré dans l’oubli, pour ressurgir quelques siècles plus tard. Le cas d’Oskar C. Posa est plus mystérieux encore puisque, au-delà d’être effacé des mémoires, son nom a carrément disparu des dictionnaires de musique.

Publié le : 19 · 12 · 2025

Temps de lecture : 1 min

Né en Autriche, en 1873, Oskar C. Posa était à l’affiche aux côtés d’Arnold Schoenberg et Alexander Zemlinsky, avec qui il cofonda l’Association des compositeurs viennois. Qu’est-ce qui explique cette disparition ? Le caractère de l’homme peut-être, mais surtout l’interdiction de sa musique par les nazis en raison de ses origines juives. Il aura fallu soixante-dix ans avant que le musicologue Olivier Lalanne exhume une partie de son œuvre. Le résultat, deux heures trente de musique de chambre et de lieder, domaine auquel il consacra l’essentiel de son énergie.

D’une grande force expressive, dans la traduction du frisson amoureux, du sentiment de solitude ou des tourments de l’âme, sa musique fait la synthèse entre Brahms et Wagner, tout en affirmant un caractère singulier, âpre et passionné. Impossible d’aborder dans le détail toute la richesse des œuvres gravées sur ce premier opus, entre la nostalgie d’Albumblatt (pour piano seul), l’Andante pour violoncelle et piano, le sublime Heimkehr, op.1 n°2 ou le Quatuor en fa, écrit à l’âge de 75 ans. Au pupitre, des interprètes totalement dévoués : Juliette Journaux, au piano, Eva Zavaro, au violon, le baryton Edwin Fardini, et enfin, le Quatuor Métamorphoses

  • Oskar C. Posa. Lieder, Sonate pour violon, Quartuor à cordes. 2 CD voilà ! 24,99 €
Ulysse Long-Hun-Nam