Sophie Binet : contre l’extrême droite, « le syndicalisme est le meilleur levier car le travail rassemble »

Chaleureusement accueillie, la secrétaire générale de la CGT, après avoir fait une analyse de la situation économique, sociale et démocratique, reprend le slogan du congrès Ugict de 2018 : « Rien n’est jamais écrit d’avance ! » Nous publions son intervention dans son intégralité.

Publié le : 20 · 11 · 2025

Temps de lecture : 18 min

Options - Le journal de l’Ugict-CGT

Pour Sophie Binet, permettre aux Ictam de s'organiser syndicalement est un enjeu stratégique pour la CGT.

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« Quel plaisir de vous retrouver et de constater, qu’encore une fois, l’Ugict réussit un magnifique congrès. Un immense bravo à Caroline et à toute la direction pour ce résultat. Une Ugict combative, féminisée et prête pour gagner. Je vais vous faire une confidence : j’avais bien prévu d’être au 20e congrès de l’Ugict, mais en tant que secrétaire générale de l’Ugict, pas en tant que secrétaire générale de la CGT. Chère Caroline, je crois que toi non plus tu n’avais pas prévu ce scénario un peu vertigineux…

Ce n’est d’ailleurs pas à cette situation que nous pensions lorsque, en 2018, nous avions choisi pour thème de notre 18e congrès : « Rien n’est écrit d’avance ». Force est de constater que nous avions encore bien anticipé. « Rien n’est écrit d’avance » pourrait être aussi la devise de cette belle région de Lorraine, marquée par des luttes emblématiques pour l’industrie. Cette lutte, elle se conjugue toujours au présent, et nos camarades de Novasco nous l’ont démontré tout à l’heure. Novasco, symbole de l’absence totale de stratégie industrielle de l’État, prêt à laisser fermer une des seules aciéries décarbonée. Quelle honte ! Applaudissons encore nos camarades pour leur lutte exemplaire.

« En deux ans et demi, nous avons réussi à faire tomber cinq gouvernements »

Rien n’est écrit d’avance ? C’est aussi ce que nous avons concrétisé lors des dernières élections législatives. On nous annonçait Bardella à Matignon, nous avons placé la gauche en tête grâce à une incroyable mobilisation citoyenne dans laquelle la CGT a joué un rôle central. Nous avons réussi à déjouer tous les scénarios écrits d’avance par Emmanuel Macron et son tuteur, le patronat, qui cherchent par tous les moyens à tourner la page depuis notre mobilisation contre la réforme des retraites. Non seulement ils n’ont pu, depuis, passer aucune réforme, mais nous sommes aussi en train de gagner pour la deuxième fois l’enterrement d’une réforme de l’assurance chômage. C’est historique.

En deux ans et demi, nous avons réussi à faire tomber cinq gouvernements. Ils sont tous tombés à cause de la violence sociale de leur politique et de leur refus d’abroger la réforme des retraites. Chers camarades, ce que nous pouvons leur dire, c’est que ça va continuer.

« L’ennemi principal est maintenant d’extrême droite » 

Mais soyons lucides. Autour de nous, l’étau ne cesse de se resserrer. Avec l’élection de Donald Trump, l’extrême droite a marqué un point décisif. La première puissance mondiale, les plus grands milliardaires, roulent désormais ouvertement pour l’extrême droite et ont une stratégie pour faire basculer un maximum de pays, à commencer par ceux qu’ils considèrent comme leur arrière-cour : l’Amérique latine et l’Europe. L’ennemi principal est maintenant d’extrême droite. Après le capitalisme néolibéral qui visait à mettre les États au service du Capital, nous assistons à l’émergence du capitalisme libertarien de Trump et Musk, qui a pour objectif de supprimer toutes les normes pour les remplacer par la loi du plus fort, ou plutôt du plus riche. 

Le programme ? Réforme à la tronçonneuse, pour supprimer les normes sociales, environnementales, fiscales, mais aussi monétaires, avec les crypto-monnaies, et intellectuelles. En s’appuyant sur l’IA, les Gafam, la presse et les réseaux sociaux qu’ils détiennent, ils veulent imposer un monde de post-vérité où tout n’est qu’opinion. Le réchauffement climatique, l’esclavage, la Shoah ?… tout cela ne serait qu’une invention de ceux qu’ils qualifient de « woke ». Face à ce techno-fascisme, le rôle des professions qualifiées – universitaires, juges, journalistes, scientifiques, mais aussi développeurs et concepteurs numériques – est déterminant. Les organiser, c’est se donner les moyens, comme le martèle l’Ugict, de peser sur la finalité comme sur l’usage des technologies.

« La CGT est et sera toujours de toutes les mobilisations pour la paix »

Jamais cette exigence n’a été aussi pressante, et le travail que vous faites sur l’IA est déterminant pour toute la CGT. La mise en place de cette internationale d’extrême droite se traduit par l’explosion des conflits armés. Quel point commun entre Poutine et Netanyahou ? Ils massacrent des civils, sont soutenus par Donald Trump, s’assoient sur le droit international et sont d’extrême droite. Grâce à notre internationale ouvrière, grâce à la Confédération syndicaliste internationale, à la Confédération européenne des syndicats, à Eurocadres, nous portons la paix et nous nous attachons à déjouer les mises en opposition délétères qui font le terreau de l’extrême droite. 

Nous pleurons tous les morts. Les 1 000 civils israéliens tués le 7 octobre par le Hamas comme les 70 000 Gazaouis assassinés par l’armée israélienne dans ce qu’il faut désormais clairement qualifier de génocide. La CGT est et sera toujours de toutes les mobilisations pour la paix. Manifestations, actions éclatantes des dockers, portuaires et salariés de l’aéroportuaire pour empêcher les livraisons d’armes, participation à la flottille de la liberté… Nous serons encore au rendez-vous le 29 novembre. Notre position est claire. En Ukraine comme en Palestine, nous voulons le respect du droit international. Cela signifie une solution à deux États, Et nous pouvons être fiers que notre mobilisation ait permis de faire basculer la France en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. Il était temps.

« On ne lutte pas contre l’antisémitisme avec un autre racisme »

Nous refusons aussi la mise en opposition du racisme et de l’antisémitisme pour empêcher la supercherie de l’extrême droite, qui tente désormais de faire croire qu’elle lutterait contre l’antisémitisme alors qu’elle est toujours aussi négationniste. On ne lutte pas contre l’antisémitisme avec un autre racisme. C’est tout le sens de la campagne intersyndicale que nous avons lancée l’année dernière pour lutter fermement contre le racisme et l’antisémitisme qui se banalisent comme jamais sur nos lieux de travail. N’oublions pas non plus tous les conflits dont on ne parle jamais : le Soudan, le Congo, le Yémen, la répression des Ouïghours… Voilà le résultat de la remise en cause du droit international au profit de la loi du plus fort.

Pour de plus en plus de populations, le seul moyen de se protéger, c’est de s’armer. Alors que depuis les années 1970, nous avions réussi à imposer une dynamique de désarmement au plan mondial, nous assistons à un immense hold-up. Non seulement une part de plus en plus importante des richesses échappe à l’impôt et à la cotisation, mais celles qui sont socialisées sont réorientées du financement des services publics vers celui des armements. Ce n’est pas pour cela que nous payons des impôts. Nous refusons que l’on ferme des lits dans les hôpitaux pour construire des canons !

« Faire primer ce qui nous rassemble sur ce qui nous divise »

Comment lutter contre ce rouleau compresseur ? En liant en permanence les questions sociales et les questions sociétales. Notre responsabilité syndicale, c’est de porter au quotidien sur nos lieux de travail la lutte contre le racisme et le sexisme. Le syndicalisme, c’est le meilleur levier pour lutter contre l’extrême droite car le travail rassemble. Quelles que soient notre couleur, notre religion, notre identité sexuelle, nous sommes réunis par l’objectif de bien travailler, et rassemblés par nos revendications face au patron. L’extrême droite arrive toujours au pouvoir quand le camp progressiste est divisé. Avec les divisions à gauche, avec les fractures dans le mouvement féministe ou dans le camp antiraciste, elle a malheureusement un boulevard. 

Alors qu’il est minuit moins une, notre responsabilité est de toujours, partout, faire primer ce qui nous rassemble sur ce qui nous divise pour unir le camp du travail. Et c’est ce que la CGT s’attache à faire partout, sur le plan intersyndical comme dans les mobilisations sociétales dans lesquelles nous nous inscrivons. Rien n’est jamais écrit d’avance. On identifie souvent la lutte aux ouvriers et ouvrières. Or, les ingénieurs, cadres et techniciens ont toujours pris une part décisive dans ces combats, et l’Ugict y est bien pour quelque chose. Du fait des responsabilités professionnelles qu’il et elles occupent, les Ictam peuvent avoir la possibilité de faire changer le scénario si on leur permet de se coordonner et d’agir collectivement.

« Les ouvriers, notre cœur historique, sont externalisés dans les PME et la sous-traitance »

Leur permettre de s’organiser syndicalement, c’est donc un enjeu stratégique pour la CGT. Il l’est d’autant plus que les salariés qualifiés à responsabilité sont désormais majoritaires. C’est ce qui explique que nous soyons deuxième organisation. Ce n’est pas la CFDT qui progresse, mais la CFE-CGC qui enregistre, à chaque cycle électoral, une progression de près de 2 points, et notre score s’effrite d’autant. Trois raisons à cette situation. Premièrement : dans nos bastions, les grandes entreprises industrielles et les grandes entreprises tout court, les Ictam sont désormais très largement majoritaires. Deuxièmement : les ouvriers, notre cœur historique, sont externalisés dans les PME et la sous-traitance. Troisièmement : du fait de la tertiarisation de l’économie, les employés sont maintenant majoritaires dans les métiers d’exécution, une catégorie moins syndiquée CGT que les ouvriers. 

C’est donc à ces questions que nous devons répondre si nous voulons retrouver la première place que nous n’aurions jamais dû quitter, et ce sera l’objectif de notre 54e congrès confédéral. L’objectif, ce sera d’être le syndicat des ingénieurs cadres et techs des grandes entreprises, en répondant à leurs problématiques spécifiques. L’objectif, ce sera d’organiser les salariés des ETI et des PME dans lesquels les déserts syndicaux ne cessent de s’étendre, en développant des syndicats professionnels de territoire. Enfin, l’objectif, c’est de se renforcer dans le secteur tertiaire, dans le commerce, dans les services, dans la logistique, dans les banques, qui trop souvent sont encore des déserts syndicaux pour la CGT.

« Le point positif, c’est que les Ictam sont très concentrés »

Le point positif, c’est que les Ictam sont très concentrés. Ils et elles travaillent dans les grandes métropoles et dans les grandes entreprises, les grandes collectivités, la fonction publique d’État et hospitalière. Nous pouvons donc facilement faire un travail de ciblage et nous donner par exemple comme objectif au congrès confédéral que les 15 villes rassemblant plus de 50 % des ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise aient toutes les moyens d’avoir une commission départementale Ugict pour impulser l’activité. Ou que, dans tous les groupes du Cac 40 qui concentrent les richesses et les pouvoirs, et dans lesquels la CGC est désormais majoritaire, loin devant la CGT, il nous faut absolument avoir d’abord une coordination de groupe, et ensuite un coordinateur Ugict pour alimenter l’activité spécifique des syndicats et se donner les moyens de progresser dans les 2e et 3e collèges. 

Nous avons de solides points d’appui. Jamais les Ictam ne se sont autant tournés vers la CGT. Ils et elles sont maintenant totalement lucides sur l’impasse sociale et environnementale de la financiarisation de l’économie et de leur travail. Ils et elles sont nombreux et nombreuses à être très inquiets de la montée de l’extrême droite. Ils et elles apprécient le positionnement clair et courageux de la CGT sur ces questions. Résultat ? Le nombre d’affiliés à l’Ugict a augmenté de 15 % en moins de trois ans, un bond inédit. Bravo à Caro et à Agathe pour ce résultat magnifique. Bienvenue à tous ces nouveaux et nouvelles syndiqués. 

« Pas besoin d’un soutien bienveillant et délégataire »

Henri Krasucki, ancien secrétaire général de la CGT, disait : un cadre qui agit avec les ouvriers, quel magnifique exemple de solidarité, mais quelle démission vis-à-vis de ses propres responsabilités. Tout est dit. Les ouvriers n’ont pas besoin que les cadres soient solidaires de leur action. Ils et elles n’ont pas besoin d’un soutien bienveillant et délégataire, voire de cadres qui organisent les actions à leur place pour les aider, avec parfois de façon inconsciente des comportements un peu paternalistes ou misérabilistes. La CGT a besoin des Ictam pour se déployer en direction des Ictam. 

La mission des Ictam syndiqués à la CGT, c’est de syndiquer tous leurs collègues. C’est ce qui permet d’organiser un rapport de force majoritaire, c’est ce qui permet aussi et surtout de transformer les rapports sociaux au travail. Des cadres qui s’organisent collectivement à la CGT, ce sont des cadres qui peuvent travailler et manager autrement, qui auront le rapport de force pour imposer le respect de leur éthique professionnelle.

« Vous ne pourrez pas tout faire et vous devrez choisir »

À l’inverse, soyons toujours très vigilants et vigilantes vis-à-vis des démarches « mouvementistes ». Rien de plus facile que de signer tous les appels, d’être de toutes les mobilisations sans rien faire dans son entreprise. J’insiste : on vous propose, ou on va probablement vous proposer plein de responsabilités en raison de vos qualités incroyables. Mais vous ne pourrez pas tout faire et vous devrez choisir. Il faudra prioriser, toujours là où vous êtes irremplaçable. C’est-à-dire sur les responsabilités spécifiques. La CGT n’a pas besoin de cadres pour remplacer les ouvriers dans la direction des organisations générales. Ce serait d’ailleurs très dangereux car cela risquerait de reproduire les rapports de domination dans la CGT. La CGT a besoin des cadres pour se renforcer chez les cadres .

Je sais que certains considèrent toujours que mener une activité spécifique, ce serait avoir deux CGT, vouloir s’enfermer à part et refuser le tous ensemble. Mais camarades, nous savons bien que la force de la CGT, c’est pas qu’il y en a deux, mais mille, dix mille, vingt mille, trente mille, autant que le nombre de nos bases ! Cimentés par la pratique d’un syndicalisme de classe et de masse, et par nos valeurs, mais fonctionnant par en bas, à partir des besoins des salariés. Les grands fleuves naissent tous d’une myriade de ruisseaux. C’est pareil pour les luttes ou les convergences d’intérêts.

« Je pense souvent à la grève des mineurs de 1941 »

Avant de faire converger les luttes, il faut les faire exister. Je connais de nombreux cas où, pour éviter d’avoir deux expressions CGT, on a supprimé l’activité spécifique. Problème réglé. Résultat, les Ictam sont partis et ont créé une organisation catégorielle, l’Unsa ou la CGC, au choix. Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas été capables de mener les débats en interne. Le résultat, c’est qu’on divise le salariat. On ne se renforce jamais en s’épurant. Mener les débats dans la CGT, trouver les moyens de dépasser les contradictions liées aux rapports sociaux ou aux différentes identités professionnelles, c’est indispensable pour rassembler le salariat.

Ce n’est donc pas un handicap, mais une force pour la CGT d’avoir une large diversité en son sein, le signe d’un vrai syndicalisme de masse. Dans les moments de doute, je pense souvent à la grève des mineurs de 1941. Aux heures les plus sombres de l’occupation allemande, 100 000 mineurs, pour l’essentiel étrangers, se sont mis en grève et ont bloqué la production malgré une répression féroce. Qualifiée de grève patriotique, cette grève a bien sûr été nourrie par la défiance vis-à-vis des Allemands et par des motivations politiques larges. Mais 100 000 mineurs ne se seraient jamais mis en grève pour des motifs d’abord politiques ou d’abord patriotiques. Ce sont les conditions de travail de ces mineurs, traités comme des esclaves, qui, grâce au patient travail syndical de la CGT et notamment de Martha Desrumeaux, ont mis le feu aux poudres.

« Le travail des militants et des militantes est d’orienter la colère »

La leçon ? Pour gagner une grève de masse, il faut toujours et d’abord partir de revendications très concrètes. Et c’est ensuite le travail des militants et des militantes d’orienter la colère et de donner la dimension politique de la lutte. Pour que les Ictam fassent grève, il faut des revendications qui les concernent directement, comme le télétravail. Ce principe de partir des revendications concrètes, il nous faut le mettre en pratique pour préparer la journée de mobilisation du 2 décembre. 

Attaques contre les pensions, les APL, les allocations familiales, les adultes handicapés, le RSA, le salaire des fonctionnaires, baisse inédite du budget des hôpitaux, suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, limitation à 15 jours ou à un mois peut-être des arrêts maladie, etc. Voilà la longue liste des violentes régressions qui sont à ce jour contenues dans le projet de budget du gouvernement.

« Le 2 décembre, on sera dans la séquence décisive »

Alors autant dire que, sans action forte du monde du travail, ce budget sera une catastrophe. Le 2 décembre, on sera dans la séquence décisive du débat parlementaire. Il nous faut donc être nombreux et nombreuses à faire grève et à manifester. La réussite de la journée dépendra du travail que vous ferez sur vos lieux de travail. Il s’agit partout d’organiser des assemblées générales avec les syndiqués et les salariés pour définir les revendications à porter face au patron. Alors que le patronat veut profiter du budget d’austérité pour imposer lui aussi une année blanche, exigeons l’ouverture de NAO sur les salaires dans toutes les entreprises et dans toutes les branches. 

Gagnons le 2 décembre une grève partout pour gagner l’augmentation des salaires et l’enterrement de ce budget d’austérité. Ne l’oublions pas, mes camarades, nous sommes en position de force et nous avons déjà contraint le gouvernement à reculer.

« C’est grâce à l’Ugict que la CGT a été précurseure sur de nombreux sujets »

À commencer par l’enterrement de sa volonté de nous voler deux jours fériés, par le décalage de la réforme des retraites et, je l’espère dans les prochains jours, par l’enterrement de la réforme de l’assurance chômage. Ce n’est donc certainement pas le moment de s’arrêter en si bon chemin. Alors pour finir, je voulais vous transmettre, au nom de toute la CGT, un immense merci. Être militant du spécifique, c’est souvent très ingrat. C’est encore trop souvent être obligé de s’excuser d’être cadre. Merci pour tout le travail que vous faites au quotidien. C’est grâce à l’Ugict que la CGT a été précurseure sur de nombreux sujets. Sur le management, sur l’égalité professionnelle, sur le droit à la déconnexion, sur le télétravail, sur les lanceurs d’alerte, sur l’intelligence artificielle, sur le Radar travail environnement, etc. Toutes ces questions ont été travaillées par l’Ugict avant d’être reprises au plan confédéral. 

C’est aussi grâce à vous, et notamment à Agathe, que nous avons réussi à lancer un collectif jeunes diplômé·es dynamique. Avec l’Ugict, ses productions, ses militants et militantes, nous avons un trésor entre les doigts. Combien de cadres et de techniciens nous ont dit, en découvrant vos productions, votre site web : « Pourquoi n’ai-je pas vu ça plus tôt ? Pourquoi personne ne m’a parlé de l’Ugict ? » Voilà ce qu’il nous reste à faire. Déployer partout l’Ugict pour organiser en grand les ingénieurs, cadres, techniciens, agents de maîtrise, et la présence à votre congrès de nombreuses et nombreux secrétaires généraux de fédérations et d’unions départementales, ainsi que de nombreux dirigeants confédéraux, est un signal très important du redimensionnement de l’activité de l’Ugict. Alors, chers camarades, je n’ai qu’un mot pour conclure. Vive la CGT et vive son Ugict ! »

Sophie Binet

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