La quatrième saison du Théâtre de Verdure s’est ouverte le 28 juin sur La Tempête, comédie-féerie créée vers 1611 par Shakespeare, mise en scène par Sarah Oppenheim, dans la traduction du poète Yves Bonnefoy (1). Prospero, duc de Milan, jadis évincé par son frère, a maîtrisé les esprits de l’île déserte où il avait dû se réfugier. Ces esprits sont Ariel, génie des airs, et Caliban, l’autochtone en révolte, fils de la sorcière Sycorax.
Une utopie politique sur fond de paternité sacrificielle
Or une tempête artificielle va mettre ses ennemis d’hier à la merci de Prospero. Il leur pardonne dès lors qu’agençant le mariage de sa fille Miranda avec Ferdinand, rejeton naufragé de l’usurpateur, il renonce à la magie. Sarah Oppenheim, dans cette utopie politique sur fond de paternité sacrificielle, voit à juste titre « un jeu de miroir offrant une réflexion sur le pouvoir, la servitude, la liberté et la compassion ».
À l’affiche, également, Fiesta, spectacle jeune public (dès 5 ans), écrit par Gwendoline Soublin, mis en scène par Julie Pilod. Rappelons que c’est en 1856 qu’a été créé le Théâtre de Verdure dans le jardin du Pré-Catelan, au cœur du bois de Boulogne, par Nestor Roqueplan, directeur de l’opéra Garnier et du théâtre de l’Odéon.
- La Tempête, les 6, 9, 12 et 13 juillet, les 27, 29 et 30 août et le 13 septembre, au Théâtre de Verdure, allée de la Reine-Marguerite, au Pré Catelan, bois de Boulogne, Paris 16e.