Une bourgade perdue dans le blizzard des Alpes ; une ville portuaire du Maryland des années 1920… Et à un siècle de distance, la même fureur hideuse de la foule, dépeinte avec noirceur par Sébastien Vidal et Don Tracy.
Un genre aussi porté sur la critique sociale que le roman noir devait fatalement, après le passé et le présent, faire feu sur le futur. Une veine nouvelle affleure, de laquelle Hervé Le Corre extrait une contribution décisive avec Qui après nous vivrez.
Une enquête criminelle dans l’immensité et la fureur de la guerre du Pacifique ? James Kestrell relève le défi et signe un pur chef d’œuvre. On redécouvre également, en réédition, la grande plume d’Eric Ambler, qui révolutionna le roman policier dans les années 1930.
Ce volumineux récit semi-autobiographique avait fourni au cinéaste italien la trame d’Il était une fois en Amérique. Il vient seulement d’être traduit en français, et on s’en régale, sans s’interdire le jeu des comparaison avec le film.
Dans ce sous-genre très états-unien, Joe R. Lansdale a publié une quinzaine de romans texans, sales et méchants. Jedidiah Ayres, lui signe Les Affreux, un conte corrosif dans le Missouri pouilleux. Et on salue, chez Gallmeister, une nouvelle traduction, retitrée, du classique Fantasia chez les ploucs.
Une femme capitaine de homardier, retrouvée noyée dans le golfe du Saint-Laurent… avec sa robe de mariée ? Roxanne Bouchard confronte son détective Joaquim Moralès au rude univers des marins-pêcheurs québécois.
L'indignation de Caryl Férey est intacte : avec Okavango, elle s’élargit à la cause animale et écologique. Et c’est dans le Bordeaux interlope des années 1960 que nous conduit Simone Gélin, sur les traces d’une fille de réfugiés espagnols qui s’est trompée de chemin.
La dernière œuvre de Dennis Lehane est un authentique cri d'alerte tandis que, autour de nous, montent de nouveau la peur, la haine de l'autre et la tentation du repli sur soi.
Amir, rescapé de Lampedusa devenu berger, était amoureux de la fille de l’aubergiste. Qui l’a assassiné ? Corrado Fortuna nous entraîne dans l’enquête. Claudio Fava, lui, nous raconte Teresa, réfugiée à Rome pour fuir Cosa Nostra. L’ex-brigadiste avec qui elle s’est liée d’amitié pourra-t-il l’aider à venger la mort de son père ?
L’une, campée par Clément Milian, est une jeune skateuse parisienne, paumée dans la cour des Miracles de la place Stalingrad. L’autre, suivi par Marc Fernandez, est un fils de narcotrafiquant d’Acapulco, que sa mère tente d’arracher à un destin mafieux. À travers eux, deux miroirs de notre monde.
Humour noir et horreur pure, révolutions et féminisme… Options propose de revenir sur une saison de lectures sélectionnées par nos chroniqueurs littéraires.
La grève des mineurs de Decazeville, en 1886, fut marquée par le lynchage du sous-directeur Watrin par la foule ouvrière. Une affaire qui défraya la chronique, et dont Pascal Dessaint a fait une adaptation romancée, sans renoncer à l’exactitude historique. Saisissant.
