
Se plonger dans l’histoire de la série noire ou embarquer pour un road trip le long du Rio Grande : au moment où la fascisme toque à la porte, c’est le moment de s’évader.
Se plonger dans l’histoire de la série noire ou embarquer pour un road trip le long du Rio Grande : au moment où la fascisme toque à la porte, c’est le moment de s’évader.
Avec un texte en vers libres aussi dépouillé que puissant, Bérénice Pichat fait se croiser les destins d’un grand bourgeois mutilé en 14-18 et d’une « petite bonne » invisibilisée. Dans un monde sans pitié, une lumineuse parenthèse d’humanité.
Un Monsieur-tout-le-monde déprimé embrasse l’amour et les braquages d’extrême gauche à la fin des années 1970. Un ouvrier du bâtiment se blesse en cassant un miroir, et sa vie bascule dans le surnaturel. Dimitri Kantcheloff et Pierric Bailly jouent à agencer des situations improbables. Où nous conduiront-elles ?
Parmi les calamités véhiculées par la guerre, les violences sexuelles ont longtemps été minorées ou passées sous silence. La Palestinienne Adiana Shibli et l’Ukrainienne Yuliia Iliukha en parlent chacune à leur manière, choisissant l’une la singularité, l’autre la pluralité d’une tragédie.
Une mère de famille lutte avec le quotidien depuis que son mari a été enlevé par la police politique : Paul Lynch nous ouvre les yeux sur ce qu’est un pays qui s’accoutume à l’arbitraire, au mensonge et à la corruption. Dans la même veine, Philip Roth avait imaginé des États-Unis où, en 1940, le pro-hitlérien Charles Lindbergh aurait pris la Maison-Blanche.
Céline, Martin Winckler… Dans la catégorie des médecins-écrivains, voici Denis Lemasson, qui publie depuis plus de vingt ans. Son dernier roman nous dévoile l’histoire de ce qui fut jadis l’Hôpital franco-musulman, et du rôle qu’on lui fit jouer à l’époque de la guerre d’Algérie.
À travers trois cycles fictionnels, Franck et Vautrin, Pierre Lemaitre ou encore Gérard Mordillat inscrivent leurs personnages dans l’Histoire afin de mieux secouer le présent.
Un réalisateur moyen ambitionne de tourner un film moyen, dans un univers qui ne l’est pas du tout, et Jean Echenoz nous régale de ce récit rocambolesque et très second degré. Dahlia de la Cerda, elle, libère, en autant de nouvelles intenses, la colère de treize Mexicaines façonnées par la violence patriarcale.
Sylvain Prudhomme a retranscrit les paroles des automobilistes qui l’ont pris en stop et transporté sur 2 500 kilomètres, du Pacifique au golfe du Mexique. Une longue virée documentaire sur l’Amérique de la frontière, portée par un souffle politique et poétique.
La guerre civile qui déchira le pays pendant la « décennie noire » des années 1990 inspire à Kamel Daoud un roman à la première personne, autour d’une rescapée du massacre de Had Chekala. Un livre coup de poing, pour faire remonter une mémoire proscrite par la politique de réconciliation nationale.
Sur une plage du littoral normand, un cadavre exhumé par une pelleteuse fait basculer la vie de la narratrice. Maylis de Kerangal fait la cartographie d’une ville fantôme, louvoyant entre le cataclysme de 1944 et les montagnes de containers de notre temps.
Cécile Coulon dépeint un inquiétant hameau, où un guérisseur se frotte à de dangereux secrets. Quant à Pierric Bailly, il plante sur les flancs du Jura une histoire d’amour aussi inattendue qu’irrésistible.