C’est, dans la ville de Cézanne, la 19e édition des Rencontres du 9e art, au cours desquelles huit artistes programmateurs donnent le ton d’une manifestation qui, avec plus de trente auteurs invités, témoigne de la vitalité de la création.
C’est, dans la ville de Cézanne, la 19e édition des Rencontres du 9e art, au cours desquelles huit artistes programmateurs donnent le ton d’une manifestation qui, avec plus de trente auteurs invités, témoigne de la vitalité de la création.
Avec Terminus Malaussène, Daniel Pennac clôt un cycle de romans ouvert il y a près de quarante ans. Une saga au centre de laquelle il avait placé un personnage au métier des plus inattendus : bouc émissaire professionnel.
Nicolás Ferraro lance, sur la piste de dodus pains de cocaïne perdus dans la cambrousse, une meute de trafiquants, de paysans, de traînes-savates... et un tueur à gage. Et Michèle Pedinielli nous régale avec le retour de Diou Boccanera, confrontée à d’ex-« chiens sans collier », francs-tireurs de la guerre de classe dans l’Italie des années de plomb.
Entre revanche sociale et crime organisé, Tom Lin raconte le parcours d’un chef de la pègre chinoise, sur fond de conquête de l’Ouest. Et Denoël nous offre une nouvelle traduction française des Chiens de paille, huis clos terrifiant opposant de vindicatifs rednecks à un yankee hautain.
Comme dans une (fausse) charade, trois premiers (et excellents) romans : le premier dans un fast-food,
le second dans une usine et un abattoir,
le dernier sur le rail
le tout pour évoquer le travail…
Autour de la grève des garçons de café parisiens, en 1907, l'artiste Mathieu Colloghan a bâti un récit graphique, riche en digressions sur la dignité et la solidarité ouvrière.
Au Musée international des arts modestes, une exposition, qui réunit un fort contingent de praticiens des outils numériques, donne à voir une multiplicité de formes nées du digital et de la transformation du code en matière.
Romancier de la Guyane, Colin Niel érige le petit Darwyne, qui oscille entre le bidonville et la jungle, en révélateur de notre piètre humanité. Quant à Stephen King, toujours bon artisan, il nous régale en entrelaçant polar, roman de guerre et road trip.
Dans son premier roman, l’essayiste féministe Camille Froidevaux-Metterie, déploie douze personnages féminins autour de la naissance d’Ève, promesse d’une nouvelle ère.
Lucie Rico signe un récit à énigmes sur notre époque numérique, où la géolocalisation semble la clef de tout. Loin de toute technologie, Dominique Fabre nous fait au contraire côtoyer la misère et la pulsion d’être au monde.
Marc Dugain prend les commandes de la série Espionnage chez Gallimard, pour combiner géopolitique et littérature. Et on découvre le roman posthume de John Le Carré, L’espion qui aimait les livres.
Les vives dissensions qui ont partagé l’académie Goncourt en 2022 ont été largement commentées. Mais les deux livres finalistes dans des genres très différents, méritaient le prix.