L’agenda de mai 2025

L'actualité des arts et spectacles, et la chronique cinéma d'Options. 

Publié le : 16 · 05 · 2025

Temps de lecture : 2 min

Travailleur

Jean-Louis Schoellkopf, Mulhouse, 2022

Au Centre Tignous d’art contemporain, à Montreuil, une exposition collective présente dessins et photos rares, en l’honneur de la classe ouvrière, au sein même des lieux de production industrielle.

La cinéaste Isabelle Rèbre, commissaire de l’exposition, part du principe que « le monde industriel et le travail des ouvriers ont toujours été tenus à l’abri des regards extérieurs et très peu représentés dans l’art ». Elle propose des œuvres propres à conjurer cet oubli délibéré.

Le peintre américain Charles Pollock (1902-1988), encore si injustement méconnu, a exécuté des portraits des « vaincus de l’ère industrielle » suite au krach boursier de 1929. Le photographe Jean-Louis Schoellkopt a immortalisé, devant leurs machines, dans la région de Mulhouse, des travailleurs de la chimie, du textile, de l’électricité. Béatrice Duport, qui vit à Montreuil, œuvre sur le métal et le bois, qu’elle usine, littéralement, en « pièces rapportées du monde industriel ».

Vitalité culturelle du monde ouvrier dès la fin du XIXe siècle  

Pauline Pastry, dans son installation Les Ateliers du diable, évoque les « soirées ouvrières » de Montreuil qui, dès 1895, ouvrirent la voie aux universités populaires, témoignant de la vitalité culturelle du monde ouvrier de l’époque. Isabelle Rèbre, de son côté, a imaginé deux installations inédites, en reprenant des travaux antérieurs qui « mettent en scène des travailleurs de l’ombre ». 

Film Un médecin pour la paix

Tal Barda (France-Canada)

La réalisatrice franco-américaine Tal Barda, qui vit en Israël, a tourné ce documentaire bouleversant sur le combat du professeur d’obstétrique Izzeldin Abuelaish, premier médecin palestinien à exercer dans un hôpital de Tel-Aviv. L’obus d’un char israélien pulvérise l’immeuble de Gaza où il vit avec sa famille. Trois de ses filles et une de ses nièces meurent sous ses yeux. Il intente un procès à l’État israélien. Sans résultat. Il vit à présent à Toronto, sans cesser de prôner la réconciliation entre les deux peuples. On parle de lui pour le prix Nobel de la paix. 

Stéphane Harcourt

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